En visite chez Bruno Vollenweider et ses porcs, 2e partie

Alors que je descends de voiture à la ferme si bien entretenue de Bruno Vollenweider, il règne une de ces atmosphères automnales qui vous fait facilement oublier vos désirs d’été. La ferme est plongée dans une brume légère flottant tel un rideau de soie sur les champs alentour. Le soleil du matin pousse ses premiers rayons à travers la brume et diffuse ainsi une lumière dorée.

Bruno Vollenweider, le sympathique fermier qui me montre sa ferme, me salue d’une poignée de main impressionnante. Je me rends compte alors que je devrais faire un peu plus de sport, si je ne veux pas risquer une fracture métacarpienne dans 10 ans lorsque je reviendrai rendre visite à Bruno.

Au moment d’enfiler nos combinaisons et nos bottes, Bruno m’explique comment marche sa ferme et à quel point il aime son travail et ses animaux. On entend souvent ce genre de déclarations, mais chez Bruno, c’est différent. Il respire la joie et l’enthousiasme quand il me montre sa ferme et parle de son travail. Les animaux font partie intégrante de sa famille. Quand nous arrivons dans la porcherie, ils accourent tous pour nous saluer, se frottant aux jambes de Bruno et le poussant. Il les connaît tous depuis leur naissance. « Chacun a son petit caractère », dit-il en riant de quelques porcinets surexcités qui se rentrent mutuellement dedans.

Nous poursuivons en leur donnant à manger, ce qui est bien sûr essentiel pour obtenir une bonne viande de porc. Ça sent merveilleusement bon - frais et épicé. La nourriture provient des moulins suisses. Je n’ai nullement besoin de m’étendre plus sur le sujet. En effet, à partir du moment où j’ai l’impression de pouvoir moi-même manger de cette nourriture, je suis pleinement satisfait.

Enfin, Bruno me montre son verrat. Il l’appelle, frappe sa main contre la clôture en bois et, très loin dans la soue, quelque chose de très imposant se met en marche. Peu de temps après, un animal puissant et grognant apparaît dans la lumière du soleil devant la porcherie. Il a sans conteste un travail de rêve, vu qu’il n’est là que pour satisfaire régulièrement aux plaisirs de toutes les femelles. À part dormir et manger, il ne fait vraiment rien d’autre à la ferme de Bruno. Une vie de rêve...

Lors d’une promenade autour de la ferme, nous discutons avec lui des défis auxquels sont confrontés les fermiers suisses. Il est content de constater que les gens sont prêts à payer plus cher pour une bonne viande de porc et à soutenir ainsi les petits fermiers comme lui. Que notre porc suisse Handselected provienne de sa propre sélection du programme « Porc de la ferme » lui fait particulièrement plaisir.

Je me réjouis déjà de ma prochaine visite chez Bruno...